Lazare Nicolas Marguerite Carnot

lazarenicolas(Nolay 13 mai 1753 – Magdebourg 2 août 1823)

Deuxième fils de Claude Carnot. Frère de Claude-Marie Carnot-Feulins. Père de Sadi (physicien) et d’Hippolyte (homme politique).

Général, homme politique et savant. Chevalier de Saint-Louis. Grand Officier de la Légion d’Honneur. Décoré de l’Ordre du Lis. Membre de l’Institut. Comte de l’Empire et Pair de France. Surnommé l’Organisateur de la Victoire ou le Grand Carnot.

Capitaine au corps royal du génie en 1783, limité dans ses ambitions militaires et maritales par la modestie de ses origines, il se rallia à la Révolution. Élu député du Pas-de-Calais à l’Assemblée Législative, puis à la Convention où il siégea avec les députés de la Plaine, il rejoignit les Montagnards. Membre du Comité de Salut Public (juillet 1793), où il s’occupa des affaires militaires, il créa les quatorze armées de la République. Envoyé en mission auprès de l’Armée du Nord commandée par Jourdan, il contribua à la victoire de Wattignies (16 octobre 1793). Socialement modéré, voire conservateur, il prit position contre Robespierre, Couthon et Saint-Just lors des 8 et 9 Thermidor (26-27 juillet 1794). Membre et Président du Directoire en 1795, il fut éliminé après le coup d’État du 18 Fructidor an V (4 septembre 1797). Rappelé après le 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799), il fut nommé Ministre de la Guerre par Bonaparte, mais démissionna dès 1800, et fit alors partie du Tribunat. Hostile au Consulat à vie et à l’Empire, il se retira de la vie publique et se consacra à ses recherches scientifiques jusqu’en 1814. Il participa alors à la défense d’Anvers en qualité de gouverneur. Ministre de l’Intérieur pendant les Cent-Jours, il fut banni comme régicide en 1816 (Lazare fut de ceux qui votèrent la mort de Louis XVI et refusèrent le sursis). Il décéda en exil à Magdebourg. Ses cendres furent transférées au Panthéon le 4 août 1889 au cours du septennat de son petit-fils Sadi Carnot.

Lazare Carnot est également connu pour ses travaux scientifiques. Dans son Essai sur les machines en général, il précisa les lois du choc et énonça la loi de conservation du travail. Avec sa Géométrie de position (1803), il apparaît en même temps que Monge comme un des créateurs de la géométrie moderne.