Ascendance et descendance de Lazare Carnot (1903-1990)

(Nolay 13 mai 1753 – Magdebourg 2 août 1823)Deuxième fils de Claude Carnot. Frère de Claude-Marie Carnot-Feulins. Père de Sadi (physicien) et d’Hippolyte (homme politique).Général, homme politique et savant. Chevalier de Saint-Louis. Grand Officier de la Légion d’Honneur. Décoré de l’Ordre du Lis. Membre de l’Institut. Comte de l’Empire et Pair de France. Surnommé l’Organisateur de la Victoire ou le Grand Carnot.

Capitaine au corps royal du génie en 1783, limité dans ses ambitions militaires et maritales par la modestie de ses origines, il se rallia à la Révolution. Élu député du Pas-de-Calais à l’Assemblée Législative, puis à la Convention où il siégea avec les députés de la Plaine, il rejoignit les Montagnards. Membre du Comité de Salut Public (juillet 1793), où il s’occupa des affaires militaires, il créa les quatorze armées de la République. Envoyé en mission auprès de l’Armée du Nord commandée par Jourdan, il contribua à la victoire de Wattignies (16 octobre 1793). Socialement modéré, voire conservateur, il prit position contre Robespierre, Couthon et Saint-Just lors des 8 et 9 Thermidor (26-27 juillet 1794). Membre et Président du Directoire en 1795, il fut éliminé après le coup d’État du 18 Fructidor an V (4 septembre 1797). Rappelé après le 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799), il fut nommé Ministre de la Guerre par Bonaparte, mais démissionna dès 1800, et fit alors partie du Tribunat. Hostile au Consulat à vie et à l’Empire, il se retira de la vie publique et se consacra à ses recherches scientifiques jusqu’en 1814. Il participa alors à la défense d’Anvers en qualité de gouverneur. Ministre de l’Intérieur pendant les Cent-Jours, il fut banni comme régicide en 1816 (Lazare fut de ceux qui votèrent la mort de Louis XVI et refusèrent le sursis). Il décéda en exil à Magdebourg. Ses cendres furent transférées au Panthéon le 4 août 1889 au cours du septennat de son petit-fils Sadi Carnot.

Lazare Carnot est également connu pour ses travaux scientifiques. Dans son Essai sur les machines en général, il précisa les lois du choc et énonça la loi de conservation du travail. Avec sa Géométrie de position (1803), il apparaît en même temps que Monge comme un des créateurs de la géométrie moderne.

(Paris 1er juin 1796 – 24 août 1832)
Fils aîné de Lazare Carnot, frère d’Hippolyte. Savant reconnu comme père de la Thermodynamique.

Élève au lycée Charlemagne, il fut reçu vingt-quatrième en 1812, à l’âge de seize ans, à l’École Polytechnique, dont il sortit 1er dans l’Artillerie. Il combattit avec le bataillon des polytechniciens lors de la défense du Fort de Vincennes contre les alliés en 1824.Candidat au concours de l’état-major en 1819, il fut reçu avec le grade de lieutenant puis quitta l’armée avec le grade de capitaine du génie en 1828 pour venir se fixer à Paris. Il y mourut du choléra à l’âge de trente-six ans, sans postérité. Sadi Carnot est connu comme le fondateur de la thermodynamique. Il publia à ses frais en 1824 ses Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance. C’est dans cette œuvre de moins de cent vingt pages et tirée seulement à six cents exemplaires qu’il fonda ce que nous appelons aujourd’hui le second principe de la thermodynamique ou principe de Carnot. Quant au premier principe, celui de la conservation de l’énergie, il le découvrit également avant la fin de sa vie, comme l’ont montré ses papiers posthumes, publiés en 1878.

(Saint-Omer 6 août 1801 – Paris 16 mars 1888)

Deuxième fils de Lazare Carnot. Père du Président de la République, Sadi Carnot et d’Adolphe Carnot. Député, Ministre et membre de l’Institut.
Il partagea l’exile de son père à Magdebourg, condamné comme régicide en 1816. Revenu en France en 1823, il adhéra quelques temps au Saint-Simonisme. Il collabora alors plusieurs années au journal Le Producteur avant de se séparer des positions du Père Enfantin, principal propagateur du saint-simonisme.Après avoir participé activement à la révolution de juillet 1830, Hippolyte fut élu député de Paris (1839-1849). Il se prononça pour la République après la révolution de février 1848 et fut nommé Ministre de l’Instruction Publique en 1848, année au cours de laquelle il fonda la première école d’administration. Élu en 1850 et 1857, il refusa de prêter serment à Louis-Napoléon (Napoléon III) et ne put siéger. Membre du Corps Législatif en 1864, député républicain à l’Assemblée Nationale (1871), il devint sénateur inamovible en 1875.

(Limoges 11 août 1837 – Lyon 24 juin 1894)

Fils d’Hippolyte Carnot. Frère d’Adolphe Carnot. Père d’Ernest Carnot. Député, Ministre, Président de la République française
Reçu cinquième à l’École Polytechnique en 1857, il entra en 1860 à l’École des Ponts et Chaussées dont il sortira major en 1863. D’abord secrétaire adjoint au Conseil supérieur des Ponts-et-Chaussées, puis ingénieur en chef de la Haute-Savoie, il fut nommé préfet de la Seine-Inférieure en 1871 après la chute du Second Empire et élu député de la Côte d’Or en 1871.Sous-secrétaire d’État aux Travaux Publics puis Ministre des Travaux Publics, il devient Ministre des Finances en 1885. Suite à la démission de Jules Grévy, mis en cause dans le scandale des décorations, Sadi Carnot fut élu Président de la République le 3 décembre 1887. Le début de son mandat fut marqué par l’agitation boulangiste (il signa le décret mettant à la retraite d’office le Général Boulanger), par le ralliement de nombreux catholiques au régime républicain (1890) et les scandales de Panama (1892). Casimir-Perier venait de faire voter les « lois scélérates » visant à réprimer l’agitation syndicale et anarchiste quand Carnot fut assassiné par l’anarchiste Caserio le 24 juin 1894 lors de l’Exposition de Lyon.

Il est enterré au Panthéon à côté de Lazare Carnot, son grand-père.

Annecy 26 décembre 1866 – Paris 15 janvier 1955
Second fils du Président de la République Sadi Carnot.

Ingénieur civil des Mines et licencié en droit, Ernest Carnot fut un homme d’affaire entreprenant et influent. Il occupa une position dominante dans les textiles artificiels. Il fonda en 1903 la Viscose Française et créa des sociétés filiales ou sœurs en Suisse, en Espagne, en Italie et en Belgique. De même, il fonda en 1913 la Cellophane qu’il anima jusqu’en 1930 et présida la Société de Participation de Rayonne dont il fut l’administrateur de 1905 à 1922. Il administra la Compagnie des Transports Océaniques, la Compagnie Seine et Rhône, les Messageries Maritimes, la Compagnie Asiatique et Africaine, la Société Coloniale de Bambas et la Compagnie Tunisienne des Phosphates du Djebel-Mdilla. Il était l’un des cent vingt-et-un plus forts actionnaires individuels de la Banque de France avant le Front Populaire. Il fut l’un des créateurs des Mines de Spassky et il anima, en qualité de président, la S.A. de la Grande Comore.Fait sans précédent dans l’histoire de la République, quatre générations de Carnot allaient se succéder à l’Assemblée Nationale. Élu député de la Côte d’Or, Ernest Carnot ne siégea à la Chambre que de 1895 à 1898. Élu Conseiller Général du canton de Nolay en 1895, il renonça à son siège à l’Assemblée Départementale de la Côte d’Or en 1901.

(Paris 9 novembre 1903, Paris 20 juin 1990)
Petit fils du Président de la République Sadi Carnot.

Fils d’Ernest Carnot, fondateur d’entreprises dans les nouvelles technologies de l’époque, et de Madame née Marguerite Chiris, descendante de(s) parfumeurs de Grasse. Il fait ses études au lycée Janson-de-Sailly à Paris et intègre ensuite (à) l’École nationale supérieure des mines de Paris promotion 1926.

Il décide d’assumer les responsabilités de direction au sein de la Société de la Viscose française créée par Ernest Carnot en 1903.
Mobilisé durant la seconde guerre mondiale. Officier respecté et suivi, il fut décoré de la croix de guerre 1939-1945 et de celle du combattant.

Directeur en 1935, il fut administrateur directeur général de 1944 à 1962 du CTA (Compagnie des Textiles Artificiels et Synthétiques qui deviendra plus tard Celtex ). Il eut la lourde charge de relancer les usines arrêtées ou en partie détruites par les hostilités. Dès 1947 il mit en place les premiers comités d’entreprises. De 1955 à 1961, il fut président de la Cellophane et de 1962 à 1966 président général de Pricel (après la fusion du CTA et de Rhône-Poulenc, Celtex pris le nom de Pricel). Il fut un chef d’entreprise à l’écoute de son personnel créant ainsi les conditions d’un dialogue social permanent et un employeur aimé pour son sens de la justice.

Son rôle de leader industriel lui valut d’être fait chevalier de la Légion d’honneur le 23 mai 1951.

En 1966, il démissionnera de la plupart de ses fonctions pour se consacrer à ses « violons d’Ingres » : étude de la généalogie et des archives familiales, collections d’art.

Il gardera les postes d’administrateur de Rhône-Poulenc S.A., de Rhodiaceta, de Pricel, de la compagnie financière de Suez et l’Union parisienne (, de la Compagnie d’activités associées).
Marié le 2 septembre 1936 à Mademoiselle Marie-Rose Françoy, il eut quatre enfants : Jean-Marie (mort pour la France), Gaëtan, Marie-Cécile (Madame François Sauvy), May-France (Madame Kevin Muench).

né à Paris le 5 octobre 1938

Fils de Lazare Carnot et de Marie-Rose née Francoy. Il fait ses études au lycée Janson-de-Sailly à Paris et entre ensuite à l’École polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse, en section «
Il commence sa carrière chez Rhône-Poulenc Textile en tant qu’ingénieur de production pour finir Directeur du Plan. Avec des associés il lance en 1970 la Compagnie Financière de Développement qui achète, redresse puis revend des petites et moyennes entreprises.

En 1978, il déménage à Genève avec sa famille et rejoint la Société Privée de Gérance où il développe les investissements des européens dans le marché immobilier américain. En parallèle il reprend Landauer Associates une des plus anciennes sociétés de gestion et de transactions d’immeubles commerciaux aux USA.

En 1984, Gaëtan Carnot crée à Genève sa propre société de Gestion de fortune, IncaVal et reprend en 1989 la clientèle internationale de la First National Bank of Chicago (Genève). La société obtient alors sa licence de banque Suisse sous le nom d’IncaBank (International Capital Bank).

Il vend la banque en 1997 et regroupe ses activités dans un family office où il continue à prendre des participations industrielles et immobilières ainsi qu’à investir dans des
Hedges Fund. Simultanément il crée avec ses deux sœurs la Fondation Carnot sous l’égide de la Fondation de France.

Marié le 29 janvier 1965 à Mademoiselle Elisabeth Sauvy, il a 3 enfants : Isabelle (Madame Bruno Delale), Lionel et Stéphane et 11 petits enfants.