Conservation du patrimoine en Chine et conservation de documents chinois en France

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Les liens établis avec différents acteurs du patrimoine chinois dans le cadre de la recherche pour la Fondation Carnot en 2007 (Étude de l’évolution du contexte de la conservation-restauration en République populaire de Chine) ont pu être poursuivis et ont donné lieu à des échanges réguliers, notamment avec la Chinese Academy of Cultural Heritage et le Musée national de Chine à Pékin. En outre, plusieurs délégations ont été accueillies à l’Institut national du patrimoine ou au Centre de recherche et de restauration des musées de France ces dernières années.

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Photo Inp/Ghyslain Vanneste

Accompagnement et organisation de visites pour une délégation du centre de conservation du Musée national de Chine, en septembre 2015 : visite du département des restaurateurs de l’Institut national du patrimoine.

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Photo Inp/Ghyslain Vanneste

Accueil d’une délégation au département des restaurateurs de l’Institut national du patrimoine : réalisation d’une peinture par le directeur du Suzhou Art and Design Technology Institute offerte à l’Institut national du patrimoine en 2010.

En 2013, partant de ces opportunités de liens et du constat d’une méconnaissance des papiers chinois dans les collections publiques françaises, un projet a été proposé au Centre de recherche et de restauration des musées de France.

Le métier de restaurateur du patrimoine permet en effet de travailler sur plusieurs collections publiques et d’observer un certain nombre d’œuvres ou de documents dont l’histoire est différente, qu’elle soit matérielle ou représentative de l’histoire des collections.  Ce regard contribue au repérage des problématiques de conservation, ainsi qu’à celui des appellations utilisées dans les inventaires (en l’occurrence, bien souvent l’expression générique et inadéquate « papier de riz »). En réalité, les supports des documents graphiques chinois sont extrêmement variés et leurs usages spécifiques. Le papier le plus connu est le papier xuan, dont le procédé de fabrication a été classé sur la Liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité en 2009.

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Structure de deux supports graphiques généralement appelés indifféremment « papiers de riz », alors que leurs caractéristiques, leur utilisation et leurs réactions sont bien différentes.

Ce projet porté par le département Restauration du C2RMF est en cours et vise à améliorer la connaissance des différents types de papiers (repérage, identification) et à réfléchir à leur conservation.

En 2014, il a été retenu et présenté lors de la conférence triennale de l’ICOM-CC (International Council of Museums, groupes de travail sur la conservation) à Melbourne, répondant à la thématique générale de la conférence « Building Strong Culture through Conservation ».

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